En grève contre le recyclage à bas prix des salariés

QUAND LES ELUS DU SIOM ORGANISENT LA RÉGRESSION SOCIALE SOUS COUVERT DE SERVICE PUBLIC !

 

Le SIOM, Syndicat Intercommunal des Ordures Ménagères, regroupe 21 communes essentiellement de l’agglomération Paris-Saclay plus 2 communes des Yvelines.
C’est une délégation de service public gérée par des opérateurs spécialisés dans la déchetterie et le recyclage. Il a aussi la particularité de produire de l’eau chaude pour la zone de Courtabœuf entre autre. Il est dirigé par le maire de Bures Sur Yvette Jean-François Vigier.

Depuis sa création il a été piloté par la Sita Ile de France (groupe Suez) puis depuis 2006 par Otus groupe Veolia . Le nouvel appel d’offre a vu le groupe Sepur, dirigé par Youri Ivanov avec comme actionnaire principal un fond de pension…entreprise de 2800 salariés située principalement en Ile de France qui gère environ 30 sites.
Pour obtenir la Délégation de service public Sepur n’a pas hésité a cassé les prix.

La suite, nous la connaissons tous, pour faire sa marge de profits, la seule variable d’ajustement ce sont les salariés :

  • Annualisation du temps de travail soit 1607 heures annuelles en 4-5- OU 6 jours travaillés par semaine, voire même le dimanche !
  • perte de 5 primes liées aux conditions de travail
  • 13ème mois au minimum de la convention collective contre un mois complet actuellement
  • fin de toute représentation du personnel sur le site renvoyée au niveau régional !
  • prime de fin d’année divisée par deux pour certaines catégories de salariés
  • ET plein d’autres points très flous.

Les 90 salariés titulaires (il y a aussi 30 intérimaires sur le site, sic…) refusent en bloc de voir leurs conditions de travail et de vie détériorées par un simple appel d’offre via un opérateur privé comme Sepur aux méthodes de management douteuses. Ainsi sur le site de Wissous, ils n’ont pas hésité à embaucher des travailleurs sans papier ce qui a généré plusieurs jours de luttes avec le soutien de la CGT pour leur régularisation.

Nous demandons aux élus de faire pression pour que les salariés soient repris avec leurs acquis et le maintien d’une représentation du personnel sur site !

C’est pourquoi ils ont décidé de se mettre en grève le 01 novembre, jour du passage de marché entre les deux sociétés.